Le 9 octobre dernier, la Communauté d’Agglomération des Haust-de-Bièvre a adopté un protocole d’accord relatif à la réhabilitation et au redéploiement de la résidence universitaire Jean Zay, à Antony.
Ce protocole, soutenu par la majorité municipale d’Antony, a curieusement provoqué une certaine agitation lors des derniers conseils municipaux et communautaires.
Aussi, face à la désinformation orchestrée par l’opposition, il est temps de dire la vérité aux Antoniens. Une vérité basée sur des faits:
• Une résidence insalubre dont l’état est jugé alarmant
Selon le rapport commandé par la Communauté d’Agglomération à SOCOTEC, un cabinet spécialisé indépendant, fin 2008, le bâtiment C est le plus atteint des locaux de la Résidence, ce qui a conduit le CROUS, l’an dernier, à limiter le nombre de ses chambres mises en location : plus de 100 chambres sont restées sans occupant, alors que, comme vous le savez, nous manquons cruellement de logements pour les étudiants.
Devant des caméras de France 3, certains ont nié les problèmes de sécurité et d’insalubrité que pose la résidence.
Ce n’est du tout l’avis des services en charge de la Sécurité Civile. Le laboratoire central de la Préfecture de Police a alerté le Préfet, il y a deux ans, sur le risque d’incendie grave, pouvant faire de nombreuses victimes, lié aux volumes importants des circulations horizontales et verticales dans les bâtiments de la Résidence et au défaut d’équipements de sécurité.
Le rapport de SOCOTEC constate, en outre, une présence d’amiante généralisée, de plomb dans les canalisations et dans les peintures et, plus particulièrement pour le bâtiment C, des fissures liées à un tassement progressif des fondations. Sans compter l’absence d’étanchéité, l’absence d’isolation thermique, l’absence de protection des installations électriques, l’absence d’accessibilité pour les handicapés ….. Tout va bien, vraiment ?
Tous les habitants de la Résidence ne sont pas de cet avis, comme en témoigne ce reportage réalisé par France 2 dans son émission «Envoyé Spécial» en mars dernier.
• Une résidence ingérable
Plus grande résidence universitaire de France et même d’Europe, son gigantisme l’a rendue ingérable. C’est pourquoi, depuis 1955, le CROUS ne le gère pas et ne sait pas comment s’y prendre. La RUA atteint aujourd’hui, les limites de l’insalubrité. Cela ne peut plus durer. Or, c’est parce que cela ne peut plus durer que la Communauté d’Agglomération des Hauts de Bièvre a voté récemment le protocole.
Pourquoi ne pas réhabiliter entièrement la résidence diront certains?
C’est effectivement la question. Et cette question renvoie à une autre : pourquoi l’Etat, ancien propriétaire de la Résidence à travers le CROUS, ne l’a t’il pas fait ? Pourquoi l’Etat, qui a construit la Résidence dans les années 50, après une longue gestation, l’a t’il si vite abandonnée ? Pourquoi, sous tous les Présidents de la République, parmi lesquels François Mitterrand , sous tous les gouvernements, parmi lesquels les gouvernements MAUROY, FABIUS, ROCARD, CRESSON, BEREGOVOY, JOSPIN, lui même pourtant ancien résident, comme son ministre en charge de l’Education Nationale, Claude ALLEGRE, personne n’a pris la décision de la réhabiliter ?
C’est François MITTERRAND lui-même qui a décidé dans les années 1980 de démolir le bâtiment B, qui était situé au bord de l’autoroute, et qui était déjà en ruine au bout de 20 ans ! Pourquoi François MITTERRAND n’a t’il pas décidé, au contraire, de le réhabiliter ?
Si vous voulez une réponse à cette question, interrogez les anciens responsables du CROUS, qui ont vécu l’expérience de la Résidence d’Antony. Ils vous répondront, comme ils l’on fait il y a quelques années lors de la rédaction d’un mémoire d’une étudiante de PARIS-I Sorbonne consacré à la Résidence Jean Zay.
Pourquoi, s’interroge l’auteur du mémoire, alors que tout avait été prévu pour faire de la Résidence Universitaire d’Antony un programme-type de logement étudiant prestigieux et innovant dans les années 50, l’opération est-elle restée une expérience isolée, rapidement assimilée à un contre-modèle et vouée à l’échec ?
La raison majeure réside, selon l’auteur, dans la trop grande ampleur donnée au projet. L’ensemble s’est avéré rapidement ingérable, tant sur le plan administratif que matériel. Les Pouvoirs Publics ont pris très tôt conscience de l’erreur qu’ils avaient commise à Antony et se sont désengagés du projet. Dès lors, la résidence a périclité.
Le rêve qu’avaient été la conception et la réalisation de la résidence a tourné au cauchemar. Le même destin, convenons-en, que les grands ensembles, rêvés par le CORBUSIER et les architectes de la charte d’Athènes, qui sont aujourd’hui des zones urbaines sensibles.
C’est pourquoi aucun décideur digne de ce nom ne souhaite réhabiliter totalement la Résidence en l’état. Ceux qui le disent, ceux qui signent des communiqués, n’en pensent pas un mot. Ils font simplement de la politique !
Quel projet pour les étudiants ?
L’Etat, par l’intermédiaire de Mme Valérie Pécresse, et le Conseil Général des Hauts-de-Seine, par son président M. Patrick Devedjian, ont signé, en septembre 2008, une convention cadre pour la création, dans les cinq prochaines années, de 3 000 logements étudiants sur le département.
L’Etat et le Département ont également convenu que toute suppression de capacité d’accueil dans le cadre des réorganisations soit compensée par une action en faveur d’une capacité d’accueil équivalente augmentée de 20%, soit une intervention sur la base de 1,2 logement pour un logement supprimé.
Par ailleurs, une analyse du logement étudiant dans les Hauts-de-Seine fait apparaître un contraste entre le Sud du département, correctement pourvu, et le Nord, faiblement pourvu. Il convient donc de réorienter la construction de logements étudiants vers le Nord du département.
A Antony, 119 logements sociaux étudiants seront livrés en septembre 2011. 60 logements sont prévus à Sceaux dans l’immédiat, 500 à terme. 275 logements sont en projet à Fontenay-aux-Roses sur le site de l’ancienne Ecole Normale Supérieure. Sur l’ensemble du territoire des Hauts-de-Seine, c’est près de 2000 logements sociaux étudiants qui sont déjà programmés ou en projet.
Une offre nouvelle, dans des bâtiments modernes, spacieux, confortables, dotés de tous les équipements d’aujourd’hui, conformes aux normes environnementales, qui dépassera en nombre celui des chambres étroites et insalubres qui seront démolies.
Le logement étudiant y gagnera donc beaucoup.
Et les étudiants qui y seront logés y seront heureux ! Et ce ne sera pas au bénéfice des promoteurs : le produit de la vente des terrains sera entièrement consacré au financement du logement étudiant, selon la convention signée par le Département avec l’Etat.
Quel avenir pour les terrains ?
A ce jour, la Communauté d’agglomération n’a pas pris de décision sur le devenir des terrains. Elle va prendre des décisions sur le devenir des bâtiments et elle se posera ensuite la question du devenir des terrains.
Si elle propose à la ville de lui céder les terrains, la ville qui pourra aménager un nouveau quartier, un quartier qui ressemblera aux autres quartiers d’Antony, un quartier vivant, avec des logements d’accession et des logements sociaux, dans la proportion que nous retenons désormais dans nos opérations d’aménagement (30%), avec des commerces de proximité, avec des équipements publics, et en particulier, avec au moins une crèche.
Nous en avons besoin ! Un quartier qui observera, bien sûr, les normes environnementales les plus ambitieuses. Un éco-quartier.
Comme vous le voyez, toute cette agitation n’est qu’une manœuvre politique menée par l’opposition et les étudiants de l’UNEF Paris. La preuve en est la présence exclusive d’étudiants venus de Paris et non de la Résidence universitaire lors des différentes manifestations. La gauche a fait de cette résidence universitaire un enjeu purement idéologique au détriment du sort des étudiants. Dommage…
Ce protocole, soutenu par la majorité municipale d’Antony, a curieusement provoqué une certaine agitation lors des derniers conseils municipaux et communautaires.
Aussi, face à la désinformation orchestrée par l’opposition, il est temps de dire la vérité aux Antoniens. Une vérité basée sur des faits:
• Une résidence insalubre dont l’état est jugé alarmant
Selon le rapport commandé par la Communauté d’Agglomération à SOCOTEC, un cabinet spécialisé indépendant, fin 2008, le bâtiment C est le plus atteint des locaux de la Résidence, ce qui a conduit le CROUS, l’an dernier, à limiter le nombre de ses chambres mises en location : plus de 100 chambres sont restées sans occupant, alors que, comme vous le savez, nous manquons cruellement de logements pour les étudiants.
Devant des caméras de France 3, certains ont nié les problèmes de sécurité et d’insalubrité que pose la résidence.
Ce n’est du tout l’avis des services en charge de la Sécurité Civile. Le laboratoire central de la Préfecture de Police a alerté le Préfet, il y a deux ans, sur le risque d’incendie grave, pouvant faire de nombreuses victimes, lié aux volumes importants des circulations horizontales et verticales dans les bâtiments de la Résidence et au défaut d’équipements de sécurité.
Le rapport de SOCOTEC constate, en outre, une présence d’amiante généralisée, de plomb dans les canalisations et dans les peintures et, plus particulièrement pour le bâtiment C, des fissures liées à un tassement progressif des fondations. Sans compter l’absence d’étanchéité, l’absence d’isolation thermique, l’absence de protection des installations électriques, l’absence d’accessibilité pour les handicapés ….. Tout va bien, vraiment ?
Tous les habitants de la Résidence ne sont pas de cet avis, comme en témoigne ce reportage réalisé par France 2 dans son émission «Envoyé Spécial» en mars dernier.
• Une résidence ingérable
Plus grande résidence universitaire de France et même d’Europe, son gigantisme l’a rendue ingérable. C’est pourquoi, depuis 1955, le CROUS ne le gère pas et ne sait pas comment s’y prendre. La RUA atteint aujourd’hui, les limites de l’insalubrité. Cela ne peut plus durer. Or, c’est parce que cela ne peut plus durer que la Communauté d’Agglomération des Hauts de Bièvre a voté récemment le protocole.
Pourquoi ne pas réhabiliter entièrement la résidence diront certains?
C’est effectivement la question. Et cette question renvoie à une autre : pourquoi l’Etat, ancien propriétaire de la Résidence à travers le CROUS, ne l’a t’il pas fait ? Pourquoi l’Etat, qui a construit la Résidence dans les années 50, après une longue gestation, l’a t’il si vite abandonnée ? Pourquoi, sous tous les Présidents de la République, parmi lesquels François Mitterrand , sous tous les gouvernements, parmi lesquels les gouvernements MAUROY, FABIUS, ROCARD, CRESSON, BEREGOVOY, JOSPIN, lui même pourtant ancien résident, comme son ministre en charge de l’Education Nationale, Claude ALLEGRE, personne n’a pris la décision de la réhabiliter ?
C’est François MITTERRAND lui-même qui a décidé dans les années 1980 de démolir le bâtiment B, qui était situé au bord de l’autoroute, et qui était déjà en ruine au bout de 20 ans ! Pourquoi François MITTERRAND n’a t’il pas décidé, au contraire, de le réhabiliter ?
Si vous voulez une réponse à cette question, interrogez les anciens responsables du CROUS, qui ont vécu l’expérience de la Résidence d’Antony. Ils vous répondront, comme ils l’on fait il y a quelques années lors de la rédaction d’un mémoire d’une étudiante de PARIS-I Sorbonne consacré à la Résidence Jean Zay.
Pourquoi, s’interroge l’auteur du mémoire, alors que tout avait été prévu pour faire de la Résidence Universitaire d’Antony un programme-type de logement étudiant prestigieux et innovant dans les années 50, l’opération est-elle restée une expérience isolée, rapidement assimilée à un contre-modèle et vouée à l’échec ?
La raison majeure réside, selon l’auteur, dans la trop grande ampleur donnée au projet. L’ensemble s’est avéré rapidement ingérable, tant sur le plan administratif que matériel. Les Pouvoirs Publics ont pris très tôt conscience de l’erreur qu’ils avaient commise à Antony et se sont désengagés du projet. Dès lors, la résidence a périclité.
Le rêve qu’avaient été la conception et la réalisation de la résidence a tourné au cauchemar. Le même destin, convenons-en, que les grands ensembles, rêvés par le CORBUSIER et les architectes de la charte d’Athènes, qui sont aujourd’hui des zones urbaines sensibles.
C’est pourquoi aucun décideur digne de ce nom ne souhaite réhabiliter totalement la Résidence en l’état. Ceux qui le disent, ceux qui signent des communiqués, n’en pensent pas un mot. Ils font simplement de la politique !
Quel projet pour les étudiants ?
L’Etat, par l’intermédiaire de Mme Valérie Pécresse, et le Conseil Général des Hauts-de-Seine, par son président M. Patrick Devedjian, ont signé, en septembre 2008, une convention cadre pour la création, dans les cinq prochaines années, de 3 000 logements étudiants sur le département.
L’Etat et le Département ont également convenu que toute suppression de capacité d’accueil dans le cadre des réorganisations soit compensée par une action en faveur d’une capacité d’accueil équivalente augmentée de 20%, soit une intervention sur la base de 1,2 logement pour un logement supprimé.
Par ailleurs, une analyse du logement étudiant dans les Hauts-de-Seine fait apparaître un contraste entre le Sud du département, correctement pourvu, et le Nord, faiblement pourvu. Il convient donc de réorienter la construction de logements étudiants vers le Nord du département.
A Antony, 119 logements sociaux étudiants seront livrés en septembre 2011. 60 logements sont prévus à Sceaux dans l’immédiat, 500 à terme. 275 logements sont en projet à Fontenay-aux-Roses sur le site de l’ancienne Ecole Normale Supérieure. Sur l’ensemble du territoire des Hauts-de-Seine, c’est près de 2000 logements sociaux étudiants qui sont déjà programmés ou en projet.
Une offre nouvelle, dans des bâtiments modernes, spacieux, confortables, dotés de tous les équipements d’aujourd’hui, conformes aux normes environnementales, qui dépassera en nombre celui des chambres étroites et insalubres qui seront démolies.
Le logement étudiant y gagnera donc beaucoup.
Et les étudiants qui y seront logés y seront heureux ! Et ce ne sera pas au bénéfice des promoteurs : le produit de la vente des terrains sera entièrement consacré au financement du logement étudiant, selon la convention signée par le Département avec l’Etat.
Quel avenir pour les terrains ?
A ce jour, la Communauté d’agglomération n’a pas pris de décision sur le devenir des terrains. Elle va prendre des décisions sur le devenir des bâtiments et elle se posera ensuite la question du devenir des terrains.
Si elle propose à la ville de lui céder les terrains, la ville qui pourra aménager un nouveau quartier, un quartier qui ressemblera aux autres quartiers d’Antony, un quartier vivant, avec des logements d’accession et des logements sociaux, dans la proportion que nous retenons désormais dans nos opérations d’aménagement (30%), avec des commerces de proximité, avec des équipements publics, et en particulier, avec au moins une crèche.
Nous en avons besoin ! Un quartier qui observera, bien sûr, les normes environnementales les plus ambitieuses. Un éco-quartier.
Comme vous le voyez, toute cette agitation n’est qu’une manœuvre politique menée par l’opposition et les étudiants de l’UNEF Paris. La preuve en est la présence exclusive d’étudiants venus de Paris et non de la Résidence universitaire lors des différentes manifestations. La gauche a fait de cette résidence universitaire un enjeu purement idéologique au détriment du sort des étudiants. Dommage…
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